La cohabitation intergénérationnelle solidaire

Un dispositif personnalisable d'habitat partagé, encadré depuis 2018

Qu’est-ce que la cohabitation intergénérationnelle solidaire ?

La cohabitation intergénérationnelle solidaire repose sur l’échange volontaire entre deux personnes qui s’entraident et partagent des temps en commun.

La cohabitation intergénérationnelle n’a pas vocation à répondre aux besoins d’hébergement d’urgence : c’est une démarche sur-mesure, avec deux formules types adaptées selon les besoins de chacun. Ce dispositif est encadré depuis 2018 par la Loi Elan et régit par un contrat.

Le binôme est accompagné tout au long des différentes étapes de la cohabitation par une structure locale spécialisée :
une démarche sécurisée et sécurisante.

schema de la cohabitation intergénérationnelle solidaire

Un cadre légal pour une forme d'habitat partagé

Le principe de cette forme d’habitat partagé est simple : mettre en contact une personne de 60 ans et plus avec un adulte de moins 30 ans, pour cohabiter et s’entraider. C’est en ces termes que la Loi Elan synthétise l’existence de la cohabitation intergénérationnelle solidaire. C’est une solution avantageuse :

pour les séniors : qui ont quelqu’un avec qui partager et discuter

pour les jeunes, qui peuvent être logés et bénéficier d’un lien enrichissant

La relation entre le sénior et son cadet est solidement encadrée juridiquement par le contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire. Une charte s’applique aux structures accompagnant la mise en place de la cohabitation.

La cohabitation intergénérationnelle solidaire

Une solution personnalisable

Une présence au quotidien

L’encadrement d'un contrat

L’accompagnement d’une structure locale

Une cohabitation qui repose sur un contrat personnalisé

Chaque situation est unique, chaque cohabitation est tissée sur-mesure, en fonction des personnalités et des attentes de chacun. La relation entre le sénior et le jeune est encadrée par un contrat personnalisé, élaboré à partir de deux formules types, toujours adaptées selon les situations :

Formule conviviale

Cette formule permet à un sénior d’aider un jeune en mettant à sa disposition une chambre dans son logement. Selon les envies, ils partagent des moments ensemble (repas, discussions…) en échange d’une contrepartie financière modeste.

  • Contrepartie financière modeste – significativement sous le prix du marché – de 150 à 350 € mensuels, définie en fonction du territoire dans lequel est situé le logement
  • Pas d’engagement de la part du jeune
  • Selon les envies : moments de partage et de convivialité
  • Frais à payer pour le senior comme le jeune

Pour le sénior :
• Amélioration du niveau de vie (financier)
• Renforcement du sentiment d’utilité sociale en aidant un jeune à accéder à un logement
• Lutte contre la solitude

Pour le jeune :
• Accès au logement à un coût significativement en-deçà des prix du marché locatif pratiqué au niveau local
• Indépendance, mobilité

Pour les deux, la cohabitation intergénérationnelle solidaire permet d’échanger, de transmettre et de créer du lien intergénérationnel.

Formule solidaire

Cette formule permet au sénior de bénéficier de la présence bienveillante et rassurante d’un jeune dans son quotidien. Le sénior met à la disposition du jeune une chambre dans son logement et, selon leurs attentes respectives, ils peuvent convenir :

  • d’une présence bienveillante du jeune auprès du sénior en soirée
  • de « menus services »
  • d’une participation du jeune aux charges (maximum 60 € par mois)
  • Une formule sur mesure : le sénior, le jeune et la structure se mettent d’accord sur les modalités d’engagement du jeune en termes de temps de présence ou de menus services (aller faire une course, fermer les volets…)
  • Le jeune contribue financièrement en participant aux charges (maximum 60 € par mois)
  • Frais à payer pour le sénior comme le jeune

Pour le sénior :

  • Amélioration du sentiment de sécurité pour soi-même et ses proches
  • Renforcement du sentiment d’utilité sociale en aidant un jeune à accéder à un logement
  • Diminution des risques liés à la perte d’autonomie

Pour le jeune :

  • Accès à un logement quasi gratuit ou à très moindre coût
  • Indépendance, mobilité
  • Renforcement du sentiment d’utilité sociale en veillant de manière bienveillante sur un sénior

Pour les deux, la cohabitation intergénérationnelle solidaire permet d’échanger, de transmettre et de créer du lien intergénérationnel.

C’est une expérience riche grâce à nos échanges quotidiens : Léon m’a soutenu dans les moments difficiles en m’apportant toute sa bienveillance et j’essaye de l’aider également en étant à l’écoute de ses soucis du quotidien. Charles

Charles c’est ma joie au quotidien, ça me soulage de pouvoir compter sur lui. On dit souvent qu’on aurait pas pu mieux tomber, on partage une amitié sincère. – Léon

Qui peut s’engager dans la cohabitation intergénérationnelle solidaire ?

Tout étudiant ou personne active de moins de 30 ans et toute personne de 60 ans et plus, qu’elle soit locataire ou propriétaire de son logement, peut bénéficier de ce dispositif. S’il s’agit d’une location – y compris dans un logement social – l’accueillant doit simplement informer son propriétaire, sans avoir besoin d’autorisation.

cohabitation intergénérationnelle engagement
Binôme de cohabitation intergénérationnelle

Quel peut être un "menu service" ?

Un « menu service » peut prendre la forme d’une présence bienveillante du jeune en soirée, dans le respect de la vie privée de chacun. Cette présence ne se substitue pas aux services d’aide à domicile ou de soins à la personne.
Il s’agit de petits coups de main :

  • Aller faire une course
  • Fermer les volets
  • Réchauffer un repas
  • Sortir les poubelles, … etc.

Ils ne doivent pas être similaires à une prestation régulière, réalisée soit par prestataire, soit par l’emploi direct ou en mandataire d’un salarié à domicile.

Mon projet : un accompagnement durant toute la durée de la cohabitation par une structure locale

Les structures membres du réseau Cohabilis guident et accompagnent le binôme dans sa création, grâce à de nombreux temps d’échanges essentiels à la réussite du projet de cohabitation.

De plus certaines structures sont adhérentes à un label. Cela les engage à respecter les bonnes pratiques, et notamment les éléments contenus dans la charte définis par arrêté.

  1. Les candidats ont la possibilité de s’inscrire sur Internet ou en direct, auprès de la structure locale expérimentée la plus proche de chez eux, et ce tout au long de l’année.
  2. L’équipe locale prend en compte leur demande et leurs attentes, les rencontre et échange avec eux sur leurs motivations. Ainsi elle visite le logement proposé par le sénior, notamment pour s’assurer que les locaux sont en bon état d’usage et confortables.
  3. La structure organise une rencontre entre un jeune et un sénior dont les attentes correspondent. Et, si les candidats sont satisfaits, la structure leur transmet les documents juridiques de contractualisation.
  4. Enfin, la structure accompagne le binôme tout au long de la cohabitation.

La cohabitation intergénérationnelle solidaire est établie dans un cadre à vertu sociale. Il ne s’agit pas d’une location ou d’une colocation au sens privé du terme. Le lien social est tissé dès le début du projet par la concordance des besoins et des profils établis par les associations, membres du réseau Cohabilis et oeuvrant dans le cadre de l’accompagnement vers de nouvelles formes d’habitat partagé.

A ce titre, les personnes en situation de précarité, les familles monoparentales mais aussi les étudiants, apprentis ou chômeurs de moins de 30 ans peuvent être les publics privilégiés pour accéder à ce type de logement.

Si les conditions de revenus ne sont pas une règle, une participation est demandée et déterminée par chaque association. Il s’agit d’une participation symbolique, la vertu de ce type d’habitat résidant dans le fait de partager, sous la condition d’un loyer modeste, une location, une chambre et découvrir un cohabitant ou une cohabitante.

  • En amont, les bénéficiaires s’acquittent de frais de dossier auprès de la structure, autour de 30 €.
  • Ensuite, une fois la cohabitation intergénérationnelle solidaire lancée, ils versent des frais de suivi. Le montant varie selon les structures et la durée de la cohabitation. Pour en savoir plus, contacter  un interlocuteur Cohabilis.

Grâce à la loi Élan, la procédure d’accès à cette nouvelle forme est simplifiée. Rapprochez-vous d’une association près de chez vous et démarrez les échanges nécessaires. Vous déterminerez ensemble les conditions d’accès, la rencontre avec la personne âgée de plus de 60 ans ou la personne de moins de 30 ans correspondant à votre recherche.

La colocation est une forme juridique particulière liée à la location d’un bien immobilier. La cohabitation intergénérationnelle n’est pas une forme de colocation au sens littéral et législatif puisqu’elle est encadrée par une loi différente, la loi Élan.

Celle-ci permet d’établir dans le cadre du contrat de location partagée une démarche sociale liée aux principes de partage et d’échanges intergénérationnels.

C’est par le biais de la loi Élan mise en place en 2018 que les étudiants, les associations, les seniors et ainsi, plusieurs générations ou structures ont pu découvrir ce nouveau mode de vie entre cohabitants âgés ou non.